2022 a été l’occasion pour nous de mettre en place une école virtuelle en proposant 6 sessions réparties au cours de l’année. Chaque session se composera de l’intervention d’un doctorant sur ses travaux et d’un chercheur confirmé pour faire un point académique sur certaines problématiques du jeune chercheur. En 2023, nous proposons six nouvelles sessions.
Ces séances auront lieu en visioconférence, le lien vous sera communiqué un peu avant chaque session.
Pensez à noter ces dates dans vos agendas et surtout à les communiquer à vos étudiants (master, thèse) et chercheurs en post-doc pour qu’ils puissent participer à ces rencontres. Les étudiants qui suivront l’ensemble de ces 6 séances pourront demander un certificat d’assiduité à cette école, afin de valider ces heures de formation auprès de leurs écoles doctorales.
Nous espérons pérenniser cette manifestation au cours des prochaines années. N’hésitez donc pas à envoyer un message pour proposer un binôme (étudiant / chercheur) sur toute thématique liée à la FA des alliages métalliques.
Programme 2024
Florian Galliano (MBDA). Insertion Industrielle des technologies de Fabrication Additive dans le secteur de la Défense
Résumé : L’insertion d’une nouvelle technologie de fabrication prend du temps et doit arriver à la concordance des
temps entre la bonne application, la maturité du matériau et du procédé mais également la maîtrise de la
chaîne industrielle. Ainsi, au-delà, des enjeux techniques et technologiques qui seront présentés dans un
premier temps, la souveraineté industrielle et la capacité de transformation de notre chaîne de production
est également un enjeu majeur. MBDA a investi depuis plus de 10 ans dans les technologies de fabrication
additive afin de pouvoir l’utiliser dans ses nouveaux produits. Si l’enjeu est de repousser les limites des
conceptions traditionnelles, les métiers impactés sont variés, de la conception, caractérisation, spécification
jusqu’à la fabrication. Développer et intégrer ces compétences nécessitent tant des travaux de R&D amonts
qu’une approche technique, industrielle et stratégique volontariste. La place du docteur – et des compétences
associées – dans cette démarche est clef.
Lien de connexion (Meeting iD : 5033616798935 – Mot de passe : 831138)
Flore Villaret (EDF). La fabrication additive métallique pour le secteur de l’énergie : challenges et opportunités
Résumé :La fabrication additive métallique ouvre de nouvelles perspectives pour le domaine de l’énergie : on imagine
qu’elle pourra permettre d’optimiser la maintenance des centrales à travers la réduction des stocks et la
réparation, d’améliorer la qualité et la durée de vie de certaines pièces critiques ou encore d’améliorer les
performances via l’optimisation du design ou les multimatériaux. Cependant, pour être utilisé de manière
industrielle y compris sur des pièces considérées comme critiques, il est nécessaire de définir des méthodes
de choix des matériaux et des procédés, adaptés à chaque situation, et de très bien connaitre le
comportement de ces nouveaux matériaux. De nouvelles normes doivent ensuite être écrites pour encadrer
l’utilisation de ces nouveaux procédés. Cette présentation vous propose de passer en revue ces différentes
opportunités et problématiques a travers des exemples tirés des études menées par les ingénieurs docteurs
d’EDF R&D sur le sujet.
Lien de connexion à venir
Jean-Philippe Couzinie (ICMPE). Les alliages à haute entropie, de l’approche aux propriétés.
Résumé : La métallurgie conventionnelle se concentre principalement sur des alliages composés d’un ou deux
éléments majoritaires, tandis que la conception des matériaux à haute entropie représente un véritable
changement de paradigme, ouvrant la voie à l’étude d’une nouvelle catégorie d’alliages concentrés
(comportant plus de trois éléments principaux) offrant une combinaison de propriétés particulièrement
attrayante. Au-delà de cette approche innovante, le concept permet d’explorer les zones centrales encore
inexplorées des diagrammes de phases et invite à revisiter les fondamentaux de la métallurgie.
L’optimisation de ces alliages présente des défis scientifiques et technologiques complexes, nécessitant une
approche multi-échelle intégrant la formulation, l’élaboration et l’étude des propriétés avancées
(mécaniques, corrosion, oxydation, etc.). Dans ce contexte, nous proposons un aperçu non exhaustif des
recherches sur les alliages à haute entropie, en présentant de manière simplifiée les concepts de base, puis
en analysant les principaux accomplissements des 20 dernières années. Enfin, nous mettrons en lumière les
défis à relever et les perspectives d’avenir dans ce domaine.
Juliette Gandolfi (Doctorante LSPM), titres et abstract à venir
Lien de connexion à venir
Programme 2023
Sélia Benmabrouk (GPM Rouen) : Influence du procédé de fabrication sur le comportement à rupture d’un alliage nickel-chrome élaboré par méthode conventionnelle et fabrication additive (L-PBF)
Résumé – Le comportement à rupture des alliages base-nickel élaborés de manière conventionnelle est depuis longtemps étudié dans le cadre du dimensionnement des structures en service. Le but principal de cette démarche est de prévenir toute rupture prématurée, notamment dans les domaines aéronautique, nucléaire et maritime. Cependant l’essor de la fabrication additive, qui confirme son potentiel et l’inscrit durablement comme un procédé d’avenir, soulève aussi de nombreuses problématiques en termes de mécanique de la rupture. En effet, le vaste choix de paramètres d’élaboration ainsi que l’histoire thermique subie par une pièce lors de sa fabrication induisent des microstructures complexes en raison de forts gradients thermiques, lesquelles vont influencer les mécanismes de propagation de fissure.
Dans le cadre de ces travaux, l’attention est portée sur le comportement à rupture d’un alliage
nickel-chrome élaboré par fusion laser sur lit de poudre (L-PBF). Trois paramètres de fabrication ayant une influence de première ordre sur la microstructure sont investigués : la direction de fabrication (horizontale et verticale), l’angle entre les couches de lasage (67° et 90°), et la densité d’énergie volumique (60 J/mm3, 90 J/mm3, 120 J/mm3). Le matériau coulé est étudié pour constituer une base de données de référence représentative des méthodes de fabrication conventionnelles. Des essais de flexion trois points sont menés classiquement en accord avec la norme ASTM E1820, portée sur les matériaux métalliques ductiles. Une comparaison de la ténacité, c’est-à-dire la résistance à la propagation de la fissure, est alors réalisée entre les différentes configurations de fabrication. Des observations microstructurales sont effectuées à différentes échelles afin de retracer le chemin de la fissure et comprendre les mécanismes physiques à l’origine des comportements obtenus.
Jacques Besson (Centre des Matériaux, CNRS UMR 7633, Mines Paris, PSL-Université) : Mesure de la ténacité des alliages métalliques
Résumé – La ténacité caractérise la résistance à la fissuration des matériaux. Elle est nécessaire pour le dimensionnement des structures vis-à-vis d’une rupture brutale. Celle-ci survient généralement à la suite d’une fissuration amorcée par fatigue ou corrosion. La détermination de la ténacité repose sur des normes dont les plus employées sont la norme ASTM E399 et la norme ASTM E1820. La première porte sur la rupture fragile en plasticité confinée. La seconde porte sur la rupture en plasticité généralisée fragile ou ductile. Dans ce dernier cas, la procédure E1820 permet de prendre en compte l’avancée stable d’une fissure. Les éprouvettes employées sont de type Compact Tension (CT) ou Single Edge Notch Bend (SENB). De nouvelles géométries comme l’éprouvette Single Edge Notch Tensile (SENT) ont été plus récemment proposées (voir par exemple la norme BS8571) pour tenir compte des effets de géométrie sur les propriétés mesurées. Les normes permettent en particulier de déterminer les courbes ?-Δ? (où ? est l’intégrale de Rice et Δ? l’avancée de fissure) par la méthode des décharges partielles de sorte à utiliser une seule éprouvette.
Les normes définissent des limites permettant de considérer un essai comme « valide » ; c’est-à-dire
transposable vers une structure. La principale limite vient alors de la taille de la zone plastifiée
?? (E399) ou de la zone d’élaboration de la rupture ??? (E1820) par rapport à la taille de l’éprouvette. Celle-ci doit être largement plus petite que ?? ou ??? selon le cas considéré. Il existe pourtant de nombreux cas pour lesquels il est en pratique impossible de réaliser un essai « valide » : (i) matériau très tenace, (ii) matériau sous forme de tôle d’épaisseur faible, (iii) matériau disponible en très faible quantité (matériau expérimental, matériau irradié, matériau extrait d’un prélèvement in-situ). Dans tous ces cas, il conviendrait de proposer des approches permettant de dépasser les limites fixées par les normes.
Les normes citées plus haut ont principalement été développées à partir des années 70 en particulier dans le cadre du développement des réacteurs nucléaires. Elles ont été ensuite employées dans les domaines du gaz et du pétrole. Elles sont donc bien adaptées aux structures épaisses en acier. Leur application à de nouveaux matériaux, comme ceux issus de la fabrication additive, reste donc un défi.
Mathieu Lalé (CIRIMAT, Toulouse) : Étude de l’évolution microstructurale du TA6V issu de fabrication additive au cours d’essais de Small Punch Test
Résumé – La fabrication additive a connu un essor sans précédent au cours des 20 dernières années. Parmi les procédés de fabrication additive la fusion laser sur lit de poudre dénommée L-PBF fait partie de ceux les plus utilisés. Ce procédé induit des vitesses de refroidissement très rapides et entraine la formation de microstructures hors équilibre ainsi que des contraintes résiduelles élevées. Le TA6V issu de ce procédé possède une microstructure de type martensitique avec des ex-grains beta très grossiers et allongés suivant la direction de fabrication. Le plus souvent des traitements thermiques de détensionnement sont appliquées. Typiquement pour le TA6V un traitement de 2h à 700°C est appliqué. Au cours de ce traitement la martensite se décompose en alpha + beta. L’effet de la plasticité sur cette décomposition pour des température au-dessus de 600°C a pu être mise en évidence dans la littérature. Cependant, cette décomposition n’a pas été caractérisée pour des températures plus faibles. Par ailleurs, les effets de la déformation plastique sur la décomposition de la martensite ne sont pas très bien décrits.
Les essais de Small Punch Test ont été développés au cours des années 80. Ils consistent à réaliser un essai de poinçonnage au moyen d’une bille de 2.5 mm de diamètre sur un échantillon de 10 mm de diamètre et 0.5 mm d’épaisseur. Ces essais permettent d’estimer les propriétés normalement obtenues par un essai de traction uniaxiale à vitesse imposée (essais notés SPT) ainsi que par un essai de fluage uniaxial (Small Punch Creep Test ou SPCT). Ils permettent également de réduire les quantités de matière utilisées tout en simplifiant les méthodes de prélèvements. L’état mécanique au sein de l’échantillon n’est pas uniforme au sein de l’échantillon.
Dans cette étude, nous cherchons à étudier les propriétés mécaniques du TA6V brut de fabrication additive par SPT tout en étudiant des effets d’orientation. Des essais SPCT ont été réalisés entre 300 MPa et 450MPa et pour des températures allant de 400°C à 500 °C. A l’issue du fluage, l’évolution de la microstructure au sein de l’échantillon est étudiée et est mise en relation avec les états mécaniques locaux.
Moukrane Dehmas (CIRIMAT, Toulouse) : Cinétique d’évolutions microstructurales dans l’alliage de titane Ti-6Al-4V élaboré par fabrication additive
Résumé – Les procédés de fabrication additive sont aujourd’hui de plus en plus utilisés dans l’industrie aéronautique. Parmi les différentes technologies existantes, le procédé par fusion laser sur lit de poudre (SLM, Selective Laser Melting) ainsi que le procédé de fusion par faisceau d’électrons (EBM, Electron Beam Melting) semblent les plus promoteur pour la conception de pièces en alliage de titane Ti-6Al-4V permettant ainsi des économies considérables en matière et en temps de fabrication. Néanmoins, les sollicitations thermomécaniques lors de la fabrication impactent grandement la microstructure, les propriétés mécaniques et la qualité des pièces. En effet, durant le procédé SLM, les vitesses de refroidissement rencontrées lors de la fabrication conduisent à une microstructure martensitique α’ et génèrent des contraintes résiduelles susceptibles de provoquer des distorsions et/ou d’initier des fissures. De fait, un traitement thermique post-fabrication est nécessaire. Dans cet exposé sera présenté des travaux portant les mécanismes de décomposition de la martensite α’ dans l’alliage de titane Ti-6Al-4V produit par SLM lors d’une sollicitation thermique. La démarche que nous avons adoptée a été de suivre in situ les cinétiques d’évolutions microstructurales par diffraction des rayons X à haute énergie. Outre les aspects cinétiques, nous discuterons, au travers de l’analyse combinée des paramètres de maille moyens et des largeurs à mi-hauteur (FWHM) déterminés par affinement Rietveld à partir des pics de diffraction, des mécanismes successifs de restauration et de décomposition de la martensite α’ lors du chauffage. L’accent sera porté sur l’influence de la vitesse de chauffage et le temps de maintien sur les cinétiques de restauration et de décomposition des phases initiales. L’influence de la microstructure initiale et de la stratégie de fabrication sera également discutée dans une moindre mesure.
Théo Zurcher (LMS – X et LTDS – Ecole Centrale de Lyon) : Etude tribologique de l’IN718 mis en forme par Laser Metal Deposition (LMD)
Résumé – Pour des raisons principalement économiques, une grande partie des pièces métalliques usées sont réparées afin de leur donner une seconde vie. Il existe d’ores et déjà de nombreux procédés qui permettent de réparer de manière plus ou moins précise des pièces métalliques (soudage à l’arc, projection thermique, cold spray, etc.). Depuis l’apparition des procédés de fabrication additive (FA), la famille des procédés Directed Energy Deposition offre également la possibilité de restaurer ou recharger des pièces usées. Ces réparations se doivent d’être durables et capables d’avoir au minimum les mêmes propriétés mécaniques qu’une pièce neuve. Or, il s’avère que la résistance à l’usure de ces réparations est un sujet encore très peu étudié. C’est pour cela qu’une étude de la tenue à l’usure, centrée sur un matériau communément étudié en FA (IN718), a été entreprise afin d’évaluer la capacité du procédé LMD à réaliser des réparations durables. Cette intervention présentera les résultats obtenus lors de l’usure de revêtements épais en IN718 déposés par LMD. Ces travaux ont pour but de comprendre comment les paramètres de fabrication (notamment la stratégie de balayage du laser), les conditions tribologiques (force normale, vitesse de glissement…) ainsi que l’environnement jouent un rôle sur la tenue à l’usure de ces réparations.
Vincent Fridrici (MCF, LTDS – Ecole Centrale de Lyon) : Introduction à la Tribologie
Résumé – La Tribologie est la science du frottement, de l’usure et de la lubrification. Son importance est grande dans de nombreux secteurs industriels (transport, énergie, santé…) où les contacts frottants ont un impact sur l’efficacité et la durabilité des systèmes mécaniques, via les pertes par frottement et les phénomènes d’usure. L’étude d’un contact frottant fait intervenir différentes échelles spatiales et temporelles et nécessite une approche multidisciplinaire (mécanique, matériaux, physico-chimie…).
Dans cet exposé, on rappelle les bases du frottement (composantes adhésive et de labourage), les principaux modes d’usure (abrasion, adhésion, usure physico-chimique, usure par fatigue) et des lois d’usure fréquemment utilisées. A travers quelques exemples, on illustre la méthodologie d’analyse d’un problème tribologique et des solutions matériaux permettant de limiter frottement et/ou usure.
Juliette Théodore (GEM, Nantes) : Détermination des contraintes résiduelles par diffraction neutronique et par la méthode du contour – Application aux cas d’assemblages d’aciers inoxydables multimatériaux soudés par procédé DW-TIG et perspectives pour le WAAM
Résumé – L’assemblage de tôles ou de tubes métalliques de forte épaisseur nécessite de chanfreiner les pièces et de réaliser l’opération de soudage en multipliant les passes. Des phénomènes physiques complexes sont alors mis en jeu ; phénomènes thermiques, mécaniques et métallurgiques. En particulier, les cycles thermiques imposés ainsi que les cycles mécaniques induits lors du soudage sont responsables de la formation de contraintes et de déformations résiduelles. Les contraintes résiduelles ainsi créées sont particulièrement problématiques, puisque, ajoutées aux contraintes extérieures imposées aux pièces en service, celles-ci peuvent diminuer la tenue mécanique des pièces et augmenter les risques de défaillance. Quant aux déformations, celles-ci sont à exclure, ou pour le moins à minimiser, notamment pour éviter les défauts d’alignement lors d’une séquence de soudage.
Généralement, lors des opérations de soudage, le métal d’apport utilisé est proche ou identique à au moins un des métaux de base des pièces à assembler. De plus, une composition chimique unique du métal d’apport est utilisée.
Il est proposé ici de modifier la répartition des déformations et des contraintes, et si possible de les diminuer, en introduisant une seconde composition de métal d’apport (ferritique 430 ou martensitique 415), possédant des propriétés thermiques et/ou mécaniques significativement différentes du premier fil et du métal de base de la tôle (austénitique 304L). Les pièces ont été réalisées soit par architecturation du joint soudé, c’est-à-dire par alternance de dépôts des deux fils d’apport, cordon par cordon, soit par gradient de composition, c’est-à-dire par mélange in situ des deux fils en faisant varier graduellement la proportion de l’un par rapport à l’autre le long de l’épaisseur du joint soudé.
Les contraintes résiduelles déterminées par la méthode du contour et la diffraction neutronique seront présentées et comparées au cas de référence, c’est-à-dire à un assemblage soudé avec uniquement un seul fil d’apport de même composition que le métal de base. Ces résultats seront mis en perspective avec les mesures de déformation par profilométrie laser, et la détermination des phases en présence par EBSD et/ou DRX.
Charles Mareau (ENSAM Angers) : Analyse des contraintes par diffraction des rayons X et perçage incrémental : principes, avantages et limites
Résumé – Les contraintes résiduelles issues de la fabrication additive des pièces métalliques peuvent engendrer des distorsions géométriques ou affecter la résistance mécanique, en particulier à la fatigue ou à la corrosion sous contrainte. Afin de décider des éventuels post-traitements à mettre en œuvre ou pour intégrer les contraintes résiduelles dans une démarche de dimensionnement, il est nécessaire de disposer de techniques expérimentales d’analyse des contraintes. Dans cet exposé, on discutera de l’utilisation du perçage incrémental et des techniques de diffraction des rayons X pour l’analyse des contraintes. Spécifiquement, au travers de quelques exemples illustratifs, les stratégies de mesure et les méthodes d’analyse propres à ces deux techniques seront exposées. Un accent particulier sera mis sur les précautions expérimentales à considérer lors de l’application de ces méthodes. Aussi, les avantages des différentes techniques, ainsi que les limites, seront également évoqués. Cela permettra de souligner le caractère complémentaire, plutôt que concurrentiel, de ces deux méthodes.
Meher Zaied (UTBM — ICB-LERMPS) : Incidence des paramètres de fabrication sur les caractéristiques magnétiques des pièces ferromagnétiques en Fe6.5%Si produites par FA – FLLP
Résumé – Parmi les matériaux ferromagnétiques, le Fer-silicium FeSi, avec des teneurs de Si > 6% en masse, présente des propriétés magnétiques intéressantes pour électrotechnique.
Néanmoins, si l’intérêt de travailler avec une teneur en Si supérieure aux matériaux ferromagnétiques classiques (> 3% en masse) peut permettre d’améliorer les caractéristiques de l’acier ferromagnétique fabriqué, cette augmentation entraîne une réduction de sa ductilité. L’utilisation de la FA – FLLP pour la fabrication des pièces en Fe6.5%Si a montré qu’il est possible d’améliorer la ductilité, notamment, grâce aux vitesses de refroidissement rapides qui sont propres au processus de solidification dans ce type de procédé. Cette influence entre vitesse de refroidissement et ductilité montre qu’il est important d’identifier les paramètres procédé qui ont une influence directe sur les caractéristiques magnétiques et mécaniques des échantillons et pièces fabriquées. Dans cette présentation, nous allons montrer notre travail sur la caractérisation microstructurale et les liens que l’on peut établir avec les caractéristiques magnétiques des échantillons dans le but de comprendre les relations paramètres procédés / microstructures / propriétés magnétiques.
Alejandro Ospina Vargas (UTC — Roberval) : Enjeux et perspectives de la fabrication additive (FA) des matériaux magnétiques par fusion laser sur lit de poudre (FLLP)
Résumé – Des travaux de recherche sur la fabrication de matériaux ferromagnétiques par FA montrent, sur différents alliages ferromagnétiques, qu’il est possible d’atteindre des propriétés magnétiques (conditions statiques) proches de celles obtenues sur des pièces issues des procédés usuels (laminage). Cependant, la plupart des applications électrotechniques courantes nécessitent l’utilisation des matériaux magnétiques soumis à un champ magnétique variable à des fréquences supérieures à 50Hz (conditions dynamiques) pour lesquelles les matériaux magnétiques obtenue par FA ne sont pas encore satisfaisants. Dans cette présentation nous allons, d’une part, faire un état de l’art sur l’application de la FA-FLLP pour la fabrication des matériaux ferromagnétiques pour mieux saisir les enjeux de la recherche actuelle sur le sujet et d’autre part, analyser les perspectives afin d’atteindre des performances statiques et dynamiques comparables à celles de matériaux classiques utilisés actuellement dans les applications électrotechniques.
Paul Martin (Mines Paris – PSL, CEMEF \ Safran Additive Manufacturing) : Transformations de phases en solidification rapide – Application aux alliages multicomposés pour le procédé L-PBF
Résumé – La fusion laser sur lit de poudre (L-PBF) est un procédé d’intérêt pour l’industrie aéronautique dans l’objectif de développer de nouveaux composants moteur. Néanmoins, pour garantir la fiabilité et la durabilité des pièces produites par ce procédé, il est nécessaire de limiter l’apparition de tout défaut et, en particulier, ceux liés à la fissuration lors de la solidification. Ces fissures sont causées par la présence d’un film liquide entre les grains lors des dernières étapes de solidification, ainsi que par les contraintes et les déformations subies par la zone pâteuse. Un modèle de microségrégation compatible avec les procédés L-PBF et capable de prédire le chemin de solidification serait ainsi d’un intérêt certain. En réponse à ce besoin industriel, un nouveau modèle est proposé et appliqué dans les conditions de refroidissement rencontrées en L-PBF, incluant l’étape initiale de solidification et permettant le suivi des transformations de phases et de leur composition dans la région liquide interdendritique. La cinétique de croissance dendritique, incluant les effets de diffusion croisée, est ainsi intégrée à ce modèle. De même, l’écart à l’équilibre thermodynamique de l’interface, déterminé à travers la définition d’un diagramme de phase hors équilibre, modifié par les effets cinétiques et couplé avec l’approche CALPHAD est considéré. Une application sera proposée sur l’alliage IN738, un superalliage base-nickel largement utilisé dans l’industrie aéronautique. Ce modèle doit, à terme, permettre de déterminer le domaine de fissuration et l’apparition de phases à bas point de fusion.
Gildas Guillemot (Mines Paris – PSL, CEMEF) : Développement des microstructures dans les procédés de fabrication additive
Résumé – Les procédés de fabrication additive (FA) par fusion se caractérisent par un apport de matière réalisé par passage à l’état liquide d’une poudre ou d’un fil fusible. Ils présentent une grande diversité technique et technologique, en réponse aux besoins industriels. Ces procédés se distinguent cependant par le développement rapide des microstructures de solidification, dans des conditions de gradients thermiques et de vitesses de refroidissement importants. De plus, les structures de solidification se développent sur les précédents dépôts, dans le cadre de processus de croissance épitaxiale, prenant ainsi appui sur les grains précédemment formés. En complément, les mécanismes de germination conduisent également à l’apparition de nouveaux grains dans le bain liquide en surfusion. Les cinétiques de croissance dendritique doivent, ainsi, être précisément définies en considérant les propriétés des alliages d’études et les conditions locales de croissance et, notamment, les équilibres interfaciaux. Une compétition de croissance s’établit ensuite, conduisant à un processus de sélection, dépendant des orientations cristallographiques propres aux grains, et à la direction locale du gradient thermique. Il en résulte la formation d’une microstructure généralement texturée et fortement anisotrope, caractéristique des procédés FA. Cette microstructure spécifique a, ainsi, plusieurs conséquences, tant sur la survenue des défauts, que sur les capacités de contrôle CND ou les propriétés d’usage des pièces. La compréhension des mécanismes physiques conduisant à son développement est ainsi nécessaire pour proposer des modèles pertinents de croissance, permettant une représentation fiable de l’état final du matériau. La présentation proposée va ainsi revenir sur les phénomènes physiques associés au développement des structures de grains dans les procédés FA, les modèles de croissance rapportés dans la littérature et les résultats obtenus aux différentes échelles d’intérêt.
Programme 2022
Vaibhav Nain (IREPA Laser, IRDL Lorient et INSA Strasbourg). Thermo-mechanical model development and experimental validation for parts fabricated by DED
Traditional modeling strategies are not sufficient to tackle the issue of part-scale in DED. Also, considering the computation time (months), the traditional model is unable to simulate hundreds of meters of material deposition for large-scale part. Therefore, an efficient model that considers the deposition planning is developed. This efficient material deposition model is coupled with non-linear thermo-mechanical model that predicts the response of the material within practical computation time (hours/days). Finally, the efficient thermo-mechanical model is/can also be coupled with Inherent Strain model to simulate industrial large-scale parts. This further reduces the computation time and can be done on a conventional laptop within minutes. This model provides the tool to democratize simulation in DED industry where practical computation time and possibility to model large-part is a necessity.
Philippe Pilvin (IRDL Lorient). Sur le rôle de l’écrouissage dans la simulation de procédés thermomécaniques
De nombreux procédés dédiés aux matériaux métalliques sollicitent les points matériels de ces milieux continus de façon répétée (sur quelques cycles) avec des historiques thermiques et mécaniques variés. Pour décrire la réponse mécanique de ces alliages sous ces sollicitations évolutives, la question de la modélisation de l’écrouissage se pose surtout pendant les périodes où la température est inférieure à la moitié de leur température de fusion. Dans cet exposé, on rappelle les principaux modèles d’écrouissage (isotrope, cinématique, mixte) utilisés dans les codes de calcul actuels puis on illustre, par deux ou trois études de cas en soudage, les conséquences de ces choix sur les résultats en termes de distorsions et de contraintes résiduelles.
Shubham S. Joshi (GPM Rouen). Understanding straining mechanisms in Additively manufactured vis-à-vis the Cast Ni20Cr alloy
Additive manufacturing has proven to bring about numerous mechanical changes in the final fabricated product due to substantially high cooling rate. Furthermore, it alters the microstructure completely owing to the ‘out of equilibrium conditions’. The typical changes in terms of mechanical properties in AM materials with respect to conventionally manufactured materials (casting) are higher Yield and Tensile stresses and lower degree of ductility. These features may be linked to high initial dislocation density, residual stresses, dislocation arrangement, small grain size, coherent and incoherent precipitates, etc. Yet it is nebulous is how these features are accurately linked to aforementioned alterations in the mechanical properties especially the flow stress. To understand this, we studied Ni20Cr alloy system fabricated via two different routes i.e. AM (Laser powder bed fusion) and Cast. Cyclic uniaxial test Loading-Relaxation-Unloading (LRU) tests were performed to understand the influence of different flow stress components like Back and Effective stresses on deformation, in which back stress was found to be the major responsible factor for hardening in Cast with equal contributions of the two mentioned partials in LPBF Ni20Cr. And finally, we show how these flow stress partials are connected to microstructural features to understand the physical significance of hardening. Futhermal and thermal stress partials of effective stress and furthermore discuss the activation volume to analyse deformation thoroughly.
A. Oudriss, Xavier Feaugas (LaSIE La Rochelle). Experimental approaches of the correlations between internal stresses and dislocations structures in FCC alloys
La nature des structures de dislocations formée lors d’une sollicitation mécanique et sa possible implication dans l’état mécanique de l’alliage est un sujet ancien. Pour autant, ce dernier anime toujours la communauté de la plasticité que ce soit sous l’angle de la genèse de ces structures que leurs conséquences sur l’état de contraintes internes développées. Bien que de nombreux travaux de modélisation existent, nous nous restreindrons ici à des études associant des observations en microscopie en transmission et des essais mécaniques dédiés à évaluer des états de contraintes internes aux échelles macroscopiques et mésoscopiques. Dans un premier temps nous rappelons, les différents types de structures de dislocations et leurs conditions de formation en fonction de l’orientation du cristal (monocristal et/ou grain) et du type de sollicitations (traction ou fatigue). Nous discutons des différents éléments physiques les caractérisant (densités de dislocations, tailles caractéristiques) pour en venir à des corrélations et des principes souvent énoncés. Dans un deuxième temps, le lien direct entre contraintes internes et structures de déformation est illustré en fatigue comme en traction sur des métaux et alliages tel que le 316L, le nickel, le nickel-chrome et le nickel en présence d’hydrogène. Dans un dernier temps, nous montrons comment la nano-indentation instrumentée ouvre un nouveau champ d’investigation en particulier en termes de mesure locale des états de contraintes internes.
G. Hachet, A. Oudriss, A. Barnoush, T. Hajilou, D. Wang, A. Metsue, X. Feaugas. Antagonist softening and hardening effects of hydrogen investigated using nanoindentation on cyclically pre-strained nickel single crystal (2021) Materials Science and Engineering A, 803, art. no. 140480.
G. Hachet, A. Oudriss, A. Barnoush, R. Milet, D. Wan, A. Metsue and X. Feaugas Impact of hydrogen on the cyclic behaviour of <001> oriented nickel single crystal. Part I: dislocations organisations and internal stresses, International Journal of Plasticity, 126 (2020) 102611.
I.M.A. Ghermaoui, A. Oudriss, A. Metsue, R. Milet, K. Madani, X. Feaugas, A multiscale approach of hydrogen induced softening on f.c.c. nickel single crystal oriented for multi-slips: elastic screening effect, Scientific Report, 9(1) (2019) 13042.
A. Oudriss, X. Feaugas, “Length scales and scaling laws for dislocation cells developed during monotonic deformation of (001) nickel single crystal”, International Journal of Plasticity, 78 (2016) 187-202.
G. Girardin, C. Huvier, D. Delafosse, X. Feaugas, “Correlation between dislocation organization and slip bands: TEM and AFM investigations in hydrogen-containing nickel and nickel–chromium”, Acta Materialia, 91 (2015) 141-151.
C. Keller, E. Hug, X. Feaugas, “Microstructural size effects on mechanical properties of high purity nickel”. International Journal of Plasticity, 27, 4, (2011) 635-654
X. Feaugas, H. Haddou, “The effects of grains size on dislocations features and internal stresses developed under tensile loading on fcc metals”, Phil. Mag., 87 (2007) 989.
X. Feaugas, « On the origin of tensile flow stress in the stainless steel AISI 316L at 300K: Back stress and effective stress », Acta Materialia, Vol. 47, N°13 (1999) 3617-3632.
Lydie Mas (CRISMAT Caen). Étude de l’influence de la microstructure sur les mécanismes de passivité électrochimique d’un alliage Ni20Cr élaboré par fabrication additive
L’objectif de la thèse est d’étudier l’impact microstructural d’un alliage Ni20Cr élaboré par fabrication additive sur la tenue à la corrosion électrochimique. Pour cela, le procédé de fusion laser sur lit de poudre est utilisé pour fabriquer les différents échantillons de Ni20Cr. Ce procédé possède plusieurs paramètres tels que l’énergie de construction, l’angle de rotation entre chaque couche, l’épaisseur de la couche déposée, la vitesse de balayage du laser… Dans ce travail, nous avons fixé l’énergie de construction et fait varier l’angle de rotation entre chaque couche. Ce changement de stratégie permet d’obtenir des configurations de bains de fusion très différentes les unes des autres. Afin d’étudier l’impact de la microstructure sur les mécanismes de passivité de l’alliage Ni20Cr, des courbes de polarisation seront tout d’abord présentées en milieu neutre peu agressif 0,1M Na2SO4, pour obtenir les caractéristiques intrinsèques de la couche passive, puis en milieu 0,1M NaCl, pour étudier l’effet des ions Cl- sur la passivité et la piqûration. Ensuite, des courbes de spectroscopie d’impédance électrochimique seront présentées pour mieux comprendre les propriétés électriques de la couche d’oxyde et savoir si elle est plutôt résistive ou capacitive pour le transfert d’électrons. Finalement, dans le but d’étudier les propriétés semi-conductrices de la couche passive, des courbes de Mott-Schottky seront également discutées pour analyser la nature du ou des oxydes présents en surface (Cr2O3 et NiO) ainsi que la densité de porteurs de charges. Les différentes techniques électrochimiques seront présentées suivant les différents milieux et la stratégie adoptée. Enfin, des expériences préliminaires en milieu NaCl seront exposées dans le but de mieux comprendre les processus de piqûration en lien avec la stratégie utilisée.
Christine Blanc (CIRIMAT, Toulouse INP). Passivité, corrosion et fabrication additive
La tenue à la corrosion des matériaux est un enjeu industriel majeur, qui ne peut être ignoré dès qu’il est question du développement d’un nouveau procédé d’élaboration et/ou de mise en forme. Très souvent, les mécanismes de corrosion observés doivent être mis en lien avec les propriétés des films passifs développés à la surface des matériaux. Cet exposé débutera par quelques notions fondamentales sur la corrosion et la passivité. Quelques exemples de travaux sur les aciers inoxydables seront ensuite présentés pour montrer la relation entre microstructure du matériau, propriétés du film passif et tenue à la corrosion. Enfin, l’exposé sera focalisé sur les microstructures héritées de la fabrication additive, en particulier pour un acier inoxydable martensitique, et sur l’impact des spécificités microstructurales associées à ces nouveaux procédés sur les propriétés des films passifs et la tenue en corrosion qui en résulte.
Vanina Pelouard (CIRIMAT Toulouse) / Didier Bardel (Framatome). La fabrication additive pour les assemblages de combustible nucléaire et l’application au cas du superalliage 718
La fabrication additive (AM) devient un mode de fabrication de plus en plus accepté dans le monde industriel et de nombreux fabricants d’équipements l’utilisent pour fournir des produits de pointe, non fabricables par des procédés de fabrication conventionnel. La maturité de ces technologies la rend également d’intérêt pour des applications critiques, telles que rencontrées dans le domaine nucléaire.
Après une introduction aux applications et matériaux pour combustible nucléaire, la présente communication focalisera sur la thématique de la corrosion sous contrainte appliquée à l’alliage 718. La présentation permettra de présenter ce mode de dégradation, les enjeux liés à sa compréhension et les verrous qu’induisent le passage à la fabrication additive LPBF. Pour conclure, des premiers résultats obtenus dans le cadre d’une thèse Framatome-CIRIMAT seront présentés.
Anthony Dellarre (G-SCOP). Monitoring visuel du bain de fusion lors de la fabrication WAAM pour un asservissement en boucle fermée
La littérature montre des liens entre les défauts des pièces produites en WAAM et une mauvaise maitrise de la thermique durant la fabrication. Pour augmenter cette maitrise, nous proposons de réaliser une mesure in-process en condition de fabrication classique. Le choix de la grandeur physique à mesurer est primordial. La zone où se concentrent les évènements thermiques principaux est le bain de fusion. Cependant, obtenir le champ de température du bain de fusion est délicat. C’est pourquoi nous avons choisi la mesure d’une grandeur physique fille au champ de température : le rayonnement infrarouge du bain fusion. L’une des problématiques de ma thèse est de relier les informations reçues par le capteur aux paramètres de fabrication pour maintenir les bonnes conditions thermiques pendant la production.
Cyril Bordreuil (LMGC Univ. Montpellier/CNRS). Analyse expérimentale de la stabilité thermo-hydraulique des dépôts en Fabrication Additive Arc Fil
Le procédé de Fabrication Additive Arc Fil se développe de plus en plus aujourd’hui. Il est en général constitué d’un robot anthropomorphe qui déplace une torche de soudage ce qui permet de réaliser des pièces de grandes dimensions. De nombreux projets ont fait la preuve de l’intérêt de cette technologie. La physique du dépôt de métal liquide est bien maîtrisée pour une opération de soudage lors de l’assemblage de deux pièces ou de deux composants. La fabrication additive modifie considérablement les configurations de dépôt en particulier lors de la réalisation de parois minces. Le phénomène d’effondrement peut être important lorsque l’empilement des couches se fait sur un substrat dont la normale n’est pas dans la direction de la gravité. D’autre part, l’addition successive de matière peut créer une modification de la géométrie du cordon qui peut devenir moins régulier. Des ondulations peuvent apparaître qui ont tendance à s’amplifier au cours de la fabrication et nuire ainsi à l’intégrité de la pièce. La géométrie du cordon est pilotée par un couplage entre la gravité, les tensions de surface (mouillage et leur gradient) et la température de la zone liquide. La compréhension de ces phénomènes et de leur couplage est aujourd’hui encore difficile même avec les nombreux outils numériques performants. Un dispositif de contrôle doit bien souvent être embarqué pour détecter l’apparition de différents défauts lors du dépôt de matière.
Dans cet exposé, on se propose de présenter dans un premier temps des capteurs permettant d’analyser la géométrie et la température du bain en cours de fabrication. Puis, on étudiera en particulier les fluctuations des différentes grandeurs mesurées dans différentes configurations simples pour mettre en évidence les rôles de la gravité, de la température et de la taille du bain. L’un des objectifs est de montrer comment certains paramètres procédés influent sur les physiques (dynamique des fluides et thermique) du bain. Pour conclure, on proposera des pistes pour contrôler la fabrication en cours de dépôt.
Pablo Wilson / Nicolas Saintier (I2M Bordeaux). Caractérisation et modélisation des populations de défaut pour la prédiction de la tenue mécanique